Après quarante années à manier le bois sous toutes ses formes, je peux vous affirmer qu’une cloison en OSB représente une solution rapide et économique pour diviser un espace. Cette technique, que j’ai perfectionnée au fil des chantiers, nécessite peu d’outils et offre une solidité remarquable. Contrairement aux idées reçues, l’OSB ne se limite pas aux abris de jardin – c’est un matériau polyvalent qui trouve sa place dans nos intérieurs modernes.
Pour les pressés :
Construction d’une cloison OSB : technique autoportante simple et économique pour diviser efficacement vos espaces.
- Méthode sans perçage utilisant des chevrons 45x70mm et panneaux OSB 9mm minimum, avec calage mécanique entre sol et plafond
- Ossature triangulée respectant un entraxe de 125cm, vissage tous les 150mm sur pourtour et contreventement normé NF DTU 32.2
- Configuration modulable 50/50 ou 30/70 préservant les structures existantes, avec joints de dilatation 4mm et lisse de chaînage
- Outillage minimal requis : visseuse à choc, scie sauteuse, étai « troisième main » et respect strict des règles de sécurité
La méthode que je vais vous présenter évite les perçages complexes et s’adapte à différentes configurations. Vous découvrirez comment créer une structure autoportante stable, sans altérer vos murs existants. Cette approche me rappelle mes débuts en menuiserie, quand il fallait faire du beau avec du simple !
Matériel et outils indispensables pour votre cloison OSB
L’efficacité d’une construction repose sur la qualité des matériaux choisis. Pour votre ossature en bois, privilégiez des chevrons de section 45 x 70 mm ou 45 x 50 mm selon la hauteur de votre cloison. Ces dimensions offrent un compromis idéal entre résistance et facilité de manipulation.
Les panneaux OSB constituent l’élément central de votre projet. Optez pour des panneaux de classe 2 en milieu sec, d’épaisseur 9 mm minimum. Les dimensions standard de 1196 x 2800 mm correspondent parfaitement à nos hauteurs sous plafond habituelles. Personnellement, je stocke toujours mes panneaux à plat dans un endroit sec – l’humidité reste l’ennemi numéro un de ces matériaux.
| Matériau | Section/Épaisseur | Usage principal |
|---|---|---|
| Chevrons ossature | 45 x 70 mm | Montants verticaux et lisses |
| Panneaux OSB | 9 à 12 mm | Contreventement et parement |
| Visserie | 5 x 100 mm | Assemblage ossature |
| Visserie | 3 x 20 mm | Fixation panneaux OSB |
Côté outillage, une visseuse à choc vous facilitera grandement la tâche. Complétez avec une scie sauteuse pour les découpes précises et un étai « troisième main » – cet outil deviendra votre meilleur ami lors du montage ! Un mètre ruban, une massette et vos équipements de protection complètent cette panoplie. Après tant d’années sur les chantiers, je ne transige jamais avec la sécurité.
Construction de l’ossature et pose des panneaux
La construction commence par le positionnement des chevrons au sol. Tracez soigneusement l’emplacement de votre cloison et vissez les lisses basses au centre de l’espace à diviser. Cette étape détermine la rectitude de l’ensemble – prenez le temps de bien niveler. J’ai vu trop de cloisons bancales par négligence à cette étape !
L’installation des montants verticaux utilise le principe du calage mécanique. Découpez vos chevrons avec une longueur légèrement supérieure à la hauteur sous plafond, puis positionnez-les en force entre sol et plafond. Cette technique, sans perçage ni fixation définitive, assure une stabilité surprenante. Respectez un entraxe de 125 cm pour optimiser la pose ultérieure des panneaux OSB.
Les chevrons de plafond viennent solidariser l’ensemble. Vissez-les perpendiculairement aux montants verticaux avec des vis de 5 x 100 mm. Cette structure triangulée reprend les efforts et forme un ensemble rigide. Pour les ouvertures, doublez les montants de chaque côté – cette précaution évite les déformations futures.
La pose des panneaux OSB demande précision et méthode. Découpez-les à la hauteur exacte, en tenant compte d’un jeu de 2 mm en partie basse pour éviter les remontées d’humidité. Vissez tous les 150 mm sur le pourtour et 300 mm sur les montants intermédiaires, en restant à plus de 10 mm des bords. Cette densité de fixation garantit une tenue parfaite dans le temps.

Techniques d’assemblage et règles de contreventement
Le contreventement par panneaux OSB suit des règles précises définies par la norme NF DTU 32.2. Chaque face doit comporter au minimum deux panneaux pleins d’au moins 1,20 m de largeur. Cette disposition assure la rigidité transversale de votre cloison et évite les déformations sous contrainte.
L’assemblage de l’ossature privilégie la robustesse. Pour des montants de 45 x 145 mm, utilisez 2 vis de 6 x 90 mm par assemblage. Les montants plus larges de 45 x 220 mm nécessitent 3 vis pour reprendre correctement les efforts. Vérifiez systématiquement l’équerrage par mesure des diagonales – une différence de plus de 5 mm nécessite un ajustement.
- Préparation : Stockage des matériaux au sec et sécurisation de l’espace
- Traçage : Marquage précis de l’implantation au sol et au plafond
- Ossature : Assemblage des lisses et montants avec vérification d’équerrage
- Contreventement : Fixation des panneaux OSB selon les règles de l’art
- Finitions : Joints d’étanchéité et habillage des arêtes
Les joints de dilatation entre panneaux méritent une attention particulière. Maintenez un espace de 4 mm qui sera comblé ultérieurement par un joint souple. Cette précaution évite les fissurations liées aux mouvements du bois. Dans mes premiers chantiers, j’ai appris cette leçon à mes dépens ! Pour terminer proprement, l’humidification des bandes avant la pose peut s’avérer nécessaire selon votre choix de finition.
Optimisation et points de vigilance
La réussite de votre cloison en bois OSB repose sur le respect de quelques règles fondamentales. Évitez absolument le sous-dimensionnement des sections – un chevron trop faible compromet la stabilité de l’ensemble. La vérification du nivellement constitue également un point non négociable. Une cloison mal aplombée génère des problèmes en cascade lors des finitions.
Cette méthode sans perçage préserve la valeur d’origine des structures existantes. Particulièrement adaptée aux espaces de stockage ou containers, elle permet des divisions configurables selon vos besoins : 50/50 pour deux espaces équivalents, ou 30/70 pour créer un bureau et une réserve. Dans certains cas complexes, vous pourriez avoir besoin de renforcer un placo déjà posé adjacent.
L’installation d’une lisse de chaînage en partie haute finalise votre construction. Cette traverse continue assure la cohésion entre les différents modules et répartit les charges. Fixez-la avec des vis à tête large de 6 x 80 mm, espacées de 300 mm maximum. N’oubliez pas les joints d’étanchéité aux raccordements critiques – ils éviteront les passages d’air indésirables.
Après le montage, pensez aux finitions qui sublimeront votre travail. Le temps de séchage varie selon les conditions – combien de temps faut-il pour poncer les bandes dépendra de votre choix d’enduit. Cette étape patience récompense toujours celui qui la respecte. Votre cloison OSB terminée offre durabilité, économie et satisfaction du travail accompli – que demander de plus ?




